Accessibilité et formation inclusive

Contexte :

Quand on parle de handicap et d’accessibilité, les aveugles et leurs besoins sont le plus souvent utilisés comme exemple. C’est une démarche trompeusement simpliste puisque l’accessibilité est quelque chose dont la majorité de la population peut bénéficier. Par exemple, sous un soleil radieux qui se reflète sur nos écrans, dans une pièce sombre, quand nous sommes fatigués, quand nous naviguons uniquement au clavier ou à la souris car nous mangeons de l’autre main ou nous sommes cassé le bras, en utilisant les sous-titres pour les vidéos quand nous sommes dans un environnement trop bruyant pour entendre ou que nous avons oublié nos écouteurs dans un environnement calme… Prendre en compte ces handicaps fait partie d’une démarche plus large appelée l’Inclusive Design.

En tant que concepteurs, nous avons le pouvoir et la responsabilité de nous assurer que tout le monde a accès à ce que nous créons indépendamment de sa capacité, du contexte ou de la situation. Rendre notre travail accessible, c’est aussi apporter une meilleure expérience à l’utilisateur.

Dans cet article nous allons aborder les enjeux de l’accessibilité, sa définition et ses grandes directives ainsi que des exemples ou conseils pour illustrer les besoins des utilisateurs en situation de handicap.

I : Les enjeux de l’accessibilité

L’accessibilité n’a jamais autant été un sujet clé qu’aujourd’hui. De plus en plus de systèmes existent pour accéder à du contenu numérique, mais pour autant, peu de sites ou d’applications sont réellement conçus pour pouvoir être ergonomiques face à un utilisateur qui a des difficultés à naviguer.

Reprenons depuis le début ; lors de la création de la World Wide Web Foundation1 il y a 10 ans, un de ses principes fondateurs était de pouvoir délivrer de l’information à tous. Depuis, le nombre de sites internet et d’outils pour créer du contenu web n’a cessé de croître, mais Internet n’est aujourd’hui pas accessible à tous pour autant. La faute en partie à une méconnaissance du sujet ou des contraintes que cela impose.
Aujourd’hui Internet ne représente pas uniquement les sites web, mais aussi toutes les applications mobiles présentes sur l’App Store et le PlayStore ainsi que celles développées hors du prisme des éditeurs officiels voir sur des Operating System (OS) mineurs…

Avant d’aborder l’accessibilité, essayons d’en comprendre les enjeux ; en France, d’un point de vue légal, la loi du 11 février 2005 (article 47)2 stipule que Les services de communication publique en ligne des services de l’État, des collectivités territoriales et des établissements publics qui en dépendent doivent être accessibles aux personnes handicapées.. Plus simplement : si le client est un service de l’État, sous peine d’amende(s), le service mis à disposition devra être accessible suivant de nombreux points détaillés dans la révision de la loi du 7 octobre 2016 Pour une République Numérique3.
Il faut savoir qu’aux États-Unis d’Amérique les poursuites envers les entreprises dont le contenu des sites n’était pas accessible ont augmenté de 37 % en 20174, soit 874 poursuites en 2017 dont certaines avec des montants élevés comme Target Corporation et ses dix millions d’euros5. Les lois deviennent de plus en plus strictes envers les sites qui ne sont pas aux normes6 et des avocats comme Lainey Feingold7 et Karl Groves8 se sont spécialisés dans ce domaine.

L’accessibilité peut aussi être vue sous le prisme d’une problématique sociale et financière. Un des segments de la population le plus touchée par le sujet est celui des personnes âgées (60 ans et plus). Depuis la création d’Internet, l’âge médian des utilisateurs n’a cessé d’augmenter. En 2016 l’INSEE publie une étude sur la population française9 : 25,1 % a 60 ans ou plus. D’un autre côté, l’étude Aeticom datant de 2014 Les usages du web des 60 ans et +10 révèle que 28 % des retraités trouvent Internet trop compliqué à utiliser. Donc en quelque sorte, sans rendre nos créations accessibles, c’est comme si nous excluions 4 919 600 d’utilisateurs.

La question se pose alors : quels sont les impacts financiers de ces 5 millions de personnes qui trouvent Internet trop compliqué à utiliser ?
D’après l’étude de l’INSEE intitulée Achat sur l’Internet au cours des douze derniers mois selon l’âge en 2017 52 %11 des personnes âgées de 60 ans ou plus effectuent des achats sur internet.
Dans cette même étude12, Aeticom a évalué à 35 % le nombre de ventes non réalisées à cause de la complexité ou le manque d’accessibilité des interfaces utilisateur. Au-delà de la frustration de ne pas pouvoir réussir à utiliser un service, le manque d’accessibilité engendre aussi une perte de revenu… Pour finir, l’enquête HID de l’Insee13 montre que 20 % de la population française est en situation de handicap (40 % si l’on compte les handicaps temporaires). On peut aisément imaginer la perte de revenus et de notoriété qui découle de ce manque d’accessibilité.

La notoriété n’est pas la seule composante du rayonnement médiatique d’un projet, le référencement joue aussi un rôle clé dans sa diffusion.

Google pour n’en citer qu’un (90 % de la part de marché des moteurs de recherche en 201814), référence et indexe tous les sites internet (non cachés). Avec le temps, l’algorithme qui gère le classement des sites sur le moteur de recherche Google, commence à intégrer des notions d’accessibilité. L’étude Developing a Web Accessibility Business Case for Your Organization15 de la W3C montre l’impact de l’accessibilité sur un site internet : meilleurs résultats de recherches, public plus large, temps de téléchargement diminué et évidement meilleur SEO.
L’année dernière a vu naître la notion d’indexation mobile-first qui privilégie la version mobile d’un site (navigation et contenu) plutôt que celle pour ordinateur. Cette technique a pour but d’inciter les éditeurs et créateurs de sites web à avoir une version responsive sous peine de se voir déclasser sur le moteur de recherche éponyme…
Cette année l’algorithme a ajouté un paramètre d’indexation via commande vocale16. On peut imaginer que bientôt, un paramètre directement lié à l’accessibilité va être intégré à l’un des algorithmes d’indexation ou de crawlabilité17 (capacité des pages à être parcourues par le robot d’indexation des moteurs de recherche) pour le classement de Google.
Je ne vous apprends rien, un meilleur SEO donne une meilleure visibilité et donc implique plus d’utilisateurs…
Plus d’utilisateurs, oui, mais surtout des utilisateurs qui n’avaient jusqu’alors pas pu réellement accéder à vos services. Imaginez le nombre d’utilisateurs actifs que le premier éditeur de journaux a gagné le jour où il a publié une version qu’un lecteur d’écran a pu lire.

Plus proche de nous, en quête d’élargissement de leur public, des marques ou projets font en sorte d’inclure les personnes handicapées dans la conception de ces derniers.
Holly Maniatty18, interprète en langue des signes, a été en collaboration avec Eminem19 pour son concert du 22 juin 2018. Dépassée la prouesse technique, sa performance a permis de mieux intégrer des personnes atteintes de surdité dans l’ambiance du concert.
Un célèbre site de diffusion de contenu de vidéos explicites a rendu obligatoire les sous-titres des vidéos. Des recherches pour automatiser la création de ces derniers et ainsi aider spécifiquement un public atteint de déficience auditive sont en cours.

En dehors de la problématique sociale et légale que l’oubli de ces personnes engendre, on comprend que l’accessibilité joue un rôle de plus en plus déterminant dans l’image de marque, sa notoriété, son référencement et par corrélation son nombre d’utilisateurs.

II : Définition et explication des grandes directives

En simplifiant, l’Accessibilité Web désigne la problématique d’accès aux contenus Internet pour les utilisateurs souffrant de handicap.
Comme nous l’avons évoqué précédemment, la forme du handicap peut complètement varier d’un utilisateur à un autre, voire même combiner plusieurs facteurs de handicap (par exemple, une personne peut-être atteinte de surdité et avoir des troubles de la vision).
Pour aider les concepteurs et développeurs de site internet et d’application, le World Wide Web Consortium20 (W3C), un organisme international qui maintient les règles en relation avec le Web et les frameworks, a créé les Web Content Accessibility Guidelines21 (WCAG).

Les Règles pour l’accessibilité des contenus Web (WCAG) 2.022 présentent un large éventail de recommandations pour rendre les contenus Web plus accessibles. Suivre ces règles rendra les contenus accessibles à une plus grande variété de personnes en situation de handicap, incluant les personnes aveugles et malvoyantes, les personnes sourdes et malentendantes, les personnes ayant des troubles d’apprentissage, des limitations cognitives, des limitations motrices, des limitations de la parole, de la photosensibilité et les personnes ayant une combinaison de ces limitations fonctionnelles.

Ces règles s’appuient sur quatre grands principes23 :

  • Perceptible : l’information ne doit pas être invisible à tous les sens de l’utilisateur.
  • Utilisable : l’utilisateur doit pouvoir effectuer les mêmes actions qu’une personne valide.
  • Robuste : l’utilisateur doit continuer à utiliser le système, à mesure que la technologie progresse.
  • Compréhensible : l’utilisateur doit être en mesure de comprendre les informations ainsi que le fonctionnement de l’interface utilisateur.

Si l’une de ces quatre composantes n’est pas appliquée, les utilisateurs avec un ou plusieurs handicaps n’auront pas les capacités d’utiliser le service.
L’accessibilité, c’est d’inclure les personnes possédant un ou plusieurs handicaps lors de la conception et le développement des projets.

Si l’on peut aisément être en empathie avec une personne atteinte de cécité en fermant les yeux et en essayant de parcourir différents produits numériques, il est bien moins aisé de se représenter des handicaps moteurs ou visuels secondaires. Atalan, une société qui promeus l’accessibilité, a réuni dans son site cinq exemples de handicap : daltonisme, malvoyance, cécité, surdité et handicap moteur pour comprendre la façon dont ces personnes interagissent avec Internet, allez y jeter un coup d’oeil…https://www.atalan.fr/agissons/fr/

Essayer d’inclure une démarche d’accessibilité ou inclusive dans un projet sans en connaître les bases peut-être fastidieux. Pour vous aider, voici sept directives ayant pour but d’inclure le plus grand nombre d’utilisateurs lors de la conception ou réalisation d’un projet numérique :

Bien gérer les contrastes de couleurs

Le contraste est un des éléments d’accessibilité le plus souvent négligé dans un produit numérique, le côté esthétique passant devant le côté pratique, au point que parfois, l’information devient difficile à lire même pour une personne sans handicap visuel.

Pour autant, la note d’information Blindness and visual impairment24 de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime qu’il y a actuellement 217 millions de personnes ayant une déficience visuelle modérée à sévère dans le monde. Afin d’aider ces personnes, la W3C25 préconise un rapport de contraste26 de minimum 4,5 pour 1 (niveau AA) pour les textes et leurs arrière-plans. En dessous de ce seuil, le contraste empêche la lecture à un utilisateur ayant des problèmes visuels, mais la rend aussi moins confortable voir plus longue pour une personne valide.
Le rapport de contraste impose aussi de nouvelles contraintes qui deviennent difficiles à mettre en place si un projet est déjà bien. Il faut souvent reprendre toutes les couleurs mais aussi illustrations et pictogrammes du projet, ce qui peut être fastidieux…

Tips : Vous pouvez vérifier rapidement plusieurs rapports de contraste couleur sur des sites comme Contrast Grid27.
Certaines personnes désactivent le CSS et le JS d'un site, essayez pour voir comment votre site se comporte.

Ne pas utiliser uniquement la couleur pour différencier des informations importantes

L’utilisation de couleurs comme indicateur visuel d’une réussite, d’un échec ou d’une réponse erronée est quelque chose de courant sur Internet. Quasiment tous les utilisateurs ont assimilé l’interaction induite par ces changements d’état. Par contre, il ne faut pas uniquement se fier à cette composante visuelle pour indiquer à l’utilisateur ce changement. Une personne daltonienne ou avec une acuité visuelle faible aura du mal à comprendre ou différencier ces changements.
Pensez à utiliser des labels, des motifs, des icônes, du texte ou une variante de corps de celui-ci pour guider l’utilisateur lorsque vous affichez des changements d’état.
Les éléments d’information à base de graphiques peuvent être particulièrement difficiles à visualiser, essayer autant que possible d’incorporer des motifs, de la texture ou des labels.

Tips : Le mode daltonien de Trello28 est une très bonne référence pour les graphiques.

Concevoir des états hover/focus visibles et compréhensibles

Lors de votre navigation sur Internet, sur certains boutons ou champs de saisie de formulaire, des contours bleutés apparaissent : ils sont appelés focus indicator et indiquent à l’utilisateur où il se situe dans la page.

Tous les navigateurs modernes utilisent une classe CSS par défaut pour afficher ces contours sur les éléments actifs sélectionnés. Malheureusement pour une question d’esthétique, certains sites cachent ce focus indicator, empêchant une navigation aisée au clavier… Cette pratique exclut les personnes utilisant les lecteurs d’écrans, ceux à mobilité réduite ou avec des troubles musculaires, ceux ayant des problèmes visuels ou encore les utilisateurs expérimentés qui préfèrent naviguer au clavier.

Tips : Rien ne vous empêche de changer le CSS du focus indicator pour votre site tant qu'il reste visible pour tous.
Les éléments qui doivent être mis en avant sont : les liens, les champs de formulaire, les widgets, les boutons et les différentes options d’un menu.

Toujours pouvoir naviguer uniquement au clavier

Tab, tab, tab, tab, tab, shift+tab, enter.29

La navigation au clavier est la directive la plus importante de l’accessibilité du Web. Les personnes atteintes de cécité qui utilisent des lecteurs d’écrans, mais aussi celles ayant une déficience motrice ou un contrôle musculaire imprécis dépendent d’un clavier pour naviguer sur Internet.

Pour le faire, elles utilisent la touche Tabulation du clavier pour naviguer à travers les éléments d’une page : boutons, menus, champs de saisie et liens. L’état focus vu précédemment offre un indicateur visuel sur l’élément actuellement sélectionné.
Lors de la navigation, l’expérience devrait être la même que pour une personne qui utilise une souris l’ordre doit suivre le contenu : de gauche à droite, de haut en bas, les menus, les boutons et enfin le footer.

Dans l’étude On the efficiency of keyboard navigation in Web sites30, Martin Schrepp, UX designer, compare la navigation au clavier et à la souris sur des sites de journaux. En moyenne, le contenu était accessible à partir de 1,89 clic. La même navigation uniquement au clavier nécessitait 114 appuis de la touche Tabulation. Le temps pour arriver à un même contenu passait de 4,63 secondes avec une souris à 48,59 secondes au clavier.

Soyez vigilant au sujet du nombre de liens et leurs longueurs dans les menus : essayez d’être concis pour éviter une liste interminable lors de la lecture de celui-ci (exemple de mauvais élève : les menus interminables de site e-commerce optimisé pour le référencement et non l’accessibilité).
Des balises de structures HTML5 comme <main>, <nav> ou encore <banner> peuvent faciliter la navigation au clavier ou aux lecteurs d’écran ; vous pouvez tous les retrouver dans la liste complète des balises ARIA31.

Tips : Faites le test.
Si vous pouvez naviguer dans un site en utilisant uniquement la touche Tabulation et Entrée, que les composants interactifs sont prévisibles et dans l’ordre, vous êtes donc dans la bonne voie.

Utiliser les balises à bon escient

Hiérarchisez le contenu de la page en utilisant des balises. Elles servent à créer une arborescence accessible de la page : <header>, et <footer>, mais aussi toutes les balises internes à la page.
Les tailles de titres (ou toute autre balise ARIA32) sont reconnues par les lecteurs d’écrans et permettent aux utilisateurs de naviguer entre les sections d’un site et d’aller directement vers le contenu qui les intéresse. Il est important d’utiliser les balises HTML dans un but d’accessibilité et non uniquement pour des raisons d’esthétique.

Tips : Créez avant tout contenu, des liens pour : aller au contenu, aller à la navigation et aller à la recherche.
Si vous devez utiliser un tableau, pensez à y intégrer un sommaire.

Placer les labels en dehors des champs de saisie

Pour une question de place disponible ou de choix purement esthétiques, nous sommes parfois tentés de mettre le label d’un champ de saisie dans ce dernier. Deux problèmes majeurs se posent : la taille et le contraste du label sont souvent légers et rendent sa lisibilité faible, d’un autre côté, le label disparaissant au moment où vous écrivez, parfois l’utilisateur oublie ce qu’il devait y taper (notamment lors d’une navigation au clavier où l’on utilise la touche tabulation pour passer au champ suivant). Quand on utilise un lecteur d’écran, nous naviguons généralement dans le formulaire avec la touche de tabulation. Les éléments dans les balises <label> sont lus par le lecteur, par contre les textes non-label qui sont à l’intérieur des champs textes sont très souvent ignorés.

Tips : Attention à ne pas tomber dans le contre-pied. Donner trop d’informations peut autant gêner la navigation que de ne pas en avoir assez. Le but est que l’utilisateur ait les informations nécessaires pour accomplir sa tâche sans frustration.

Rédigez un texte alternatif pour les images et contenu sans texte (icône/pictogramme)

Les personnes ayant des troubles de la vision utilisent le plus souvent des lecteurs d’écrans. Ils retranscrivent par synthèse vocale le contenu et permettent aux utilisateurs d’entendre ce qui se passe sur l’écran.
Le texte alternatif peut se présenter sous deux formats : l’attribut qui se rattache à l’image, ou en texte à côté de l’image (en dessous, en tant que légende la plupart du temps).
Gardez en tête de décrire ce qui se passe dans l’image. Par exemple ne marquez pas juste image ou image d’un chien si ce que l’image représente dans le contexte image d’un chien qui court derrière un drone connecté.
Toujours mettre une balise ; si une image n’en a pas, certains lecteurs liront le nom du fichier, ce qui est la pire expérience possible pour l’utilisateur.
Si l’image est décorative, ou redondante, une balise vide permettra au lecteur de l’ignorer.

Tips : Si vous utilisez des CAPTCHA dans votre site web, attention à toujours fournir une façon alternative pour le lire, de même s'il est dans un alphabet étranger.

III : Take away

Il existe un mythe selon lequel rendre un site Web accessible est difficile et coûteux, mais ce n’est pas forcément vrai. Concevoir un produit numérique à partir de zéro qui répond aux exigences d’accessibilité n’ajoute pas forcément de fonctionnalités ou de contenu supplémentaires ; par conséquent, il ne devrait pas y avoir de coût et d’effort supplémentaire.

Ces quelques directives sont un bon début pour rendre vos projets accessibles, après avoir vérifié que vous les suivez, vous pouvez améliorer vos performances selon trois axes :

  • Demandez un audit d’accessibilité : de nombreuses entreprises comme Atalan33 pour n’en citer qu’une sont spécialisées dans l’accessibilité et peuvent vous aider à répondre aux normes WCAG 2.0 niveau AA.
  • Nommer un auditeur accessibilité : quelqu’un d’interne (équipe QA) ou missionné pour faire des audits d’accessibilité récurrents et créer une évangélisation sur le sujet.
  • Intégrer une démarche axée sur l’accessibilité au cœur des recherches design : toujours créer des scénarios inclusifs, si possible recruter des personnes atteintes de handicaps. Rencontrer et parler avec des associations ou communautés qui sont toujours prêtes à aider.

Chez West, notre statut de concepteur de contenu numérique, notre méthodologie de Design Thinking visant à placer l’utilisateur au cœur de nos créations et au vu des différents clients que nous avons eus dans l’agence, l’accessibilité est devenue une des clés de voûte de nos projets.
Nous réalisons régulièrement des audits d’accessibilité tout au long de la conception de nos projets et essayons autant que possible de les faire tester par des personnes atteintes de différents handicaps pour pouvoir les adapter à leurs besoins.

Pour aider dans la transition vers l’accessibilité, la W3C a créé des vérificateurs et valide, la liste complète de tous les outils est disponible ici :
https://w3c.github.io/developers/tools

Vérifie les documents HTML et les balises
https://validator.w3.org/nu

Teste la robustesse (intemporalité)
https://web-platform-tests.org/

Vérifie le CSS
https://jigsaw.w3.org/css-validator/

Vérifie le HTML, CSS, liens & responsive
https://validator.w3.org/unicorn/

Vérifie et visualise les documents RDF
https://www.w3.org/RDF/Validator/

Vérifie le niveau d’internationalisation
https://validator.w3.org/i18n-checker/

Cherche les liens cassés (404 error)
https://validator.w3.org/checklink

Validateur pour les flux RSS et Atom
https://validator.w3.org/feed/

Logiciel (payant) pour vérifier les contrats d’image
https://usecontrast.com/

IV : Références pour aller plus loin

Pour la rédaction de cet article, je me suis inspiré de mes expériences en tant qu’UX Designer dans une start-up implantée dans des hôpitaux, avec des utilisateurs de tout âge et de tout handicap ainsi que plusieurs articles ou ressources que j’ai pu trouver.

Voici une liste de ceux qui m’ont semblé les plus pertinents :

Inclusive components, un blog essayant d’être une bibliothèque de modèles, avec un accent sur la conception inclusive. Chaque article explore une interface commune et est expliqué avec une version plus robuste et plus accessible.
https://inclusive-components.design

Notices créées par Atalan :
Notice d’accessibilité pour la conception fonctionnelle et graphique créée par Atalan
https://www.accede-web.com/wp-content/uploads/notice-accessibilite-conception-fonctionnelle-graphique.pdf
Notice d’accessibilité HTML, CSS et JavaScript créée par Atalan
https://www.accede-web.com/wp-content/uploads/notice-accessibilite-html-css-javascript.pdf
Notice d’accessibilité éditoriale (modèle) créée par Atalan
https://www.accede-web.com/wp-content/uploads/notice-accessibilite-editoriale-modele.pdf
Notice d’accessibilité des principaux composants d’interface riche créée par Atalan
https://www.accede-web.com/notices/interface-riche/

Le site officiel de la W3C, page sur la WCA20
https://www.w3.org/TR/WCAG20/

Vidéos sur l’accessibilité :
Sally Shepard, vidéo sur l’accessibilité visuelle
https://youtu.be/KUl3BxcvF-Q
Todd Stabelfeldt, founder of C4 Consulting, WWDC 2017, sur le handicap moteur
https://developer.apple.com/videos/play/wwdc2017/110/
Conor Hughes Accessibility Engineer, WWDC 2016, nouvelles fonctionnalités sur l’accessibilité
https://developer.apple.com/videos/play/wwdc2016/202/
Susumu Harada Accessibility Engineer & Patti Hoa Accessibility Engineer, WWDC 2016, audit sur l’accessibilité
https://developer.apple.com/videos/play/wwdc2016/407/

Guideline Android sur l’accessibilité
https://material.io/design/usability/accessibility.html#color-contrast
Guideline Apple sur l’accessibilité
https://developer.apple.com/accessibility/ios/
Guide d’aide et de démonstration pour l’accessibilité par Google
https://www.google.com/accessibility/products-features.html

Liste des extensions Google Chrome spécifiquement créées pour améliorer l’accessibilité lors de la navigation
https://chrome.google.com/webstore/category/collection/3p_accessibility_extensions

Comment implémenter des éléments pour créer un site web plus accessible
https://webaim.org/intro/#implementing
Un plan pour se mettre soit même à l’accessibilité
http://alistapart.com/article/diy-web-accessibility-blueprint

Articles sur le sujet :
Conception de champ de texte parfait: clarté, accessibilité et effort de l’utilisateur par Nick Babich
https://uxplanet.org/designing-perfect-text-field-clarity-accessibility-and-user-effort-d03c1e26004b
7 choses que tout designer/concepteur doit savoir sur l’accessibilité par Jesse Hausler
https://medium.com/salesforce-ux/7-things-every-designer-needs-to-know-about-accessibility-64f105f0881b
40 points à vérifier pour atteindre le nirvana de l’accessibilité Web par le Magazine du Webdesign
https://medium.com/@magduwebdesign/40-points-%C3%A0-checker-pour-atteindre-le-nirv%C4%81%E1%B9%87a-de-l-accessibilit%C3%A9-web-2f3792fd67
Designing for accessibility is not that hard par Pablo Stanley
https://uxdesign.cc/designing-for-accessibility-is-not-that-hard-c04cc4779d94

Hello, je suis Savinien Fruhauf, UX designer à West, j’espère que cet article vous aura plu.
L’accessibilité est un sujet qui me tient particulièrement à cœur et j’espère vous avoir donné envie d’essayer de votre côté d’être plus alerte sur quelques-uns des points abordés.
Gardez toujours en tête que tout le monde n’a pas les mêmes facilités que vous pour utiliser des produits numériques, concevez de manière responsable.

Je tenais à préciser que toutes les illustrations de cet article ont été réalisées par le génial Alexandre Yim, Directeur Artistique chez West, et le remercier pour ça.

Note de bas de page :

1. https://webfoundation.org
2. https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000809647
3. https://goo.gl/yyKR3n
4. https://www.adatitleiii.com/2017/01/ada-title-iii-lawsuits-increase-by-37-percent-in-2016 et https://www.adatitleiii.com/2018/01/2017-website-accessibility-lawsuit-recap-a-tough-year-for-businesses/
5. https://www.w3.org/WAI/bcase/target-case-study
6. https://medium.com/@standoutarts/ada-compliance-issues-with-websites-new-regulations-coming-in-2018-1f51fcf8fe52
7. http://www.lflegal.com/
8. http://www.karlgroves.com/
9. https://www.insee.fr/fr/statistiques/1906664?sommaire=1906743
10. http://www.silvereco.fr/etude-aeticom-les-usages-du-web-des-60-ans-et/3138167
11. https://www.insee.fr/fr/statistiques/2498792
12. http://www.silvereco.fr/etude-aeticom-les-usages-du-web-des-60-ans-et/3138167
13. http://ifrhandicap.ined.fr/hid/hid_ftp/presentation/CDSHID
14. https://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/1087491-parts-de-marche-des-moteurs-de-recherche-dans-le-monde/
15. https://www.w3.org/WAI/bcase/Overview
16. https://www.journalducm.com/seo-google-tendances-2018/
17. https://www.definitions-marketing.com/definition/crawlabilite-site-web/
18. https://twitter.com/birdvery
19. https://twitter.com/mattwhitlockPM/status/1010005280506220544
20. https://www.w3.org/
21. https://www.w3.org/Translations/WCAG20-fr/
22. https://www.w3.org/Translations/WCAG20-fr/
23. https://www.w3.org/TR/UNDERSTANDING-WCAG20/intro.html#introduction-fourprincs-head
24. http://www.who.int/en/news-room/fact-sheets/detail/blindness-and-visual-impairment
25. https://www.w3.org/
26. https://www.w3.org/WAI/GL/low-vision-a11y-tf/wiki/Contrast_(Minimum)
27. http://contrast-grid.eightshapes.com/
28. https://twitter.com/trello/status/543420024166174721
29. https://twitter.com/FruhaufSavinien/status/1012675744135372805
30. https://link.springer.com/article/10.1007/s10209-006-0036-x
31. https://accessibility.oit.ncsu.edu/it-accessibility-at-nc-state/developers/accessibility-handbook/aria-landmarks/
32. https://accessibility.oit.ncsu.edu/it-accessibility-at-nc-state/developers/accessibility-handbook/aria-landmarks/
33. https://www.atalan.fr/
34. https://www.reddit.com/r/ColorBlind/