N’excluons pas nos utilisateurs, restons accessibles.
L’Accessibilité web, Késako ?
L’accessibilité du web est la problématique de l’accès aux services et contenus en ligne non seulement pour les personnes handicapées et les seniors, mais aussi de manière plus générale pour tous les utilisateurs qui ne disposent pas du confort offert par un ordinateur de bureau situé dans une pièce tranquille. Nous sommes tous, au cours de notre vie, amenés à nous retrouver en situation de handicap (accident, maladie, etc.).
En effet, les recommandations d’accessibilité concernent également les utilisateurs non-handicapés placés dans des situations moins confortables comme avec un téléphone mobile, une tablette… ou placés en situation particulière de bruit, de dimension d’affichage…
Les études montrent qu’environ 20% de la population est en situation de handicap permanent et ce chiffre atteint 40% en prenant en compte les handicaps temporaires. Ce chiffre peut sembler élevé mais il faut savoir que plus de 80% des handicaps sont dits « invisibles » car non perceptibles automatiquement par la population. À titre d’exemple, 8% des hommes souffrent de daltonisme.
Bref état des lieux, de l’international à chez nous
L’accessibilité du Web est née de la Web Accessibility Initiative (WAI) du World Wide Web Consortium (W3C). Cette dernière cherche à produire un ensemble de règles normatives afin de rendre le web le plus accessible possible : les Web Content Accessibility Guidelines (WCAG)
En France, avec la loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, a fait de l’accessibilité une exigence pour tous les services de communication publique en ligne de l’État, des collectivités territoriales et des établissements publics qui en dépendent. La loi reconnaît les « recommandations internationales pour l’accessibilité de l’Internet » comme la référence à suivre.
Ainsi a été créée un Référentiel Général d’Accessibilité pour les Administrations (RGAA). Ce référentiel offre une traduction opérationnelle des critères d’accessibilité issus des règles internationales (WCAG) ainsi qu’une méthodologie pour vérifier la conformité à ces critères.
Pas d’inquiétude ! Pour savoir ce qu’il faut faire : les guidelines
Les WCAG proposent 12 axes pour rendre les contenus accessibles, regroupés en quatre catégories :
1. Des contenus perceptibles :
- Fournir des alternatives textuelles à tous les contenus non textuels
- Fournir des alternatives synchronisées aux médias synchronisés
- Créer du contenu qui puisse être mis en forme de différentes manières sans perte d’information ou de structure
- Permettre aux utilisateurs de voir et d’entendre plus facilement le contenu
Exemple : les instructions données pour la compréhension et l’utilisation du contenu ne doivent pas reposer uniquement sur les caractéristiques sensorielles des éléments comme la forme, la taille, l’emplacement visuel, l’orientation ou le son.
2. Des contenus utilisables :
- Rendre toutes les fonctionnalités utilisables au clavier
- Garantir aux utilisateurs handicapés un temps suffisant pour comprendre et utiliser le contenu
- Ne pas mettre en forme le contenu d’une manière connue comme entraînant des dommages
- Fournir des aides aux utilisateurs handicapés pour naviguer, rechercher du contenu et se situer dans ceux-ci
Exemple : si une page Web peut être parcourue de façon séquentielle et que les séquences de navigation affectent la signification ou l’action, les éléments reçoivent le focus dans un ordre qui préserve la signification et l’opérabilité.
3. Des contenus compréhensibles :
- Fournir des textes lisibles et compréhensibles
- Permettre aux pages Web d’apparaître et de se comporter de manière prévisible
- Aider les utilisateurs à rectifier leurs erreurs
Exemple : si une erreur de saisie est détectée automatiquement, l’élément en erreur est identifié et l’erreur est décrite à l’utilisateur sous forme de texte.
4. Des contenus robustes :
- Optimiser la compatibilité avec les agents utilisateurs actuels et futurs, y compris les technologies d’assistance
Exemple : à moins que les spécifications ne le permettent, dans un contenu implémenté via un langage de balisage, les éléments ont des balises de début et de fin complètes, ils sont imbriqués conformément à leurs spécifications, ils ne contiennent pas d’attributs dupliqués et chaque ID est unique.
Obtenir une certification
En France, l’association Braille.net (membre du W3C) est à ce jour le seul organisme disposant d’une procédure de labellisation des sites web.
En fonction du niveau de prise en compte des critères d’accessibilité, différents niveaux de labellisation peuvent être obtenus (bronze, argent, et or). Cette labellisation est valable pendant deux ans, bien que des contrôles durant cette période puissent faire changer le niveau de labellisation.
Une préoccupation qui change véritablement des vies
Les technologies de l’information et du numérique, et notamment Internet, ont véritablement pu permettre à des gens en situation de handicap de retrouver une chose fondamentale qu’ils pensaient perdue : l’autonomie. Il est difficile de s’imaginer à quel point le fait de devenir partiellement ou complètement dépendant d’autrui peut gâcher une vie.
L’évolution des technologies permet désormais à des paralysés de parler et de pouvoir utiliser des outils numériques, à des aveugles d’utiliser Internet… Tout ceci participe à améliorer leur quotidien en leur permettant d’être actif, de participer et d’aider, et ainsi se retrouver un rôle, des buts dans leur quotidien.
Où ce serait arrêté l’œuvre de Stephen Hawking sans les technologies d’assistance ?
L’accessibilité chez West
Chez West, l’agence du groupe Sedona nous cherchons à familiariser nos partenaires aux problématiques d’accessibilité pour lutter contre l’exclusion d’internautes et offrir au plus grand nombre l’accès aux services digitaux.
Exclure autrui c’est s’exclure à autrui.