Depuis les années 30-40, les chercheurs ont cherché par tous les moyens à entrer en communication avec nos animaux favoris.
Des expériences ont été réalisées notamment sur les singes (point d’orgue de la course pour la conquête de l’espace) afin d’essayer d’établir un pont de communication avec eux pour définir les prémisses d’un langage commun. Cela passait par des phases dites « d’observation » et de compréhension des différents « sentiments » que pouvaient ressentir l’animal (peur, joie, faim, etc..)
Les recherches étaient essentiellement basées sur cette capacité d’entente entre le scientifique et l’animal et la confiance qui s’était établie entre eux.
Certes cela a permit de comprendre certaines interactions avec l’animal mais pas d’initier une phase de « communication » plus complexe (on parlera plutôt d’un mimétisme programmé)
Les énormes progrès de l’IA (Machine Learning et Deep Learning) ont donné un énorme coup de fouet dans ces recherches et plusieurs travaux/expériences ont été ainsi lancés avec des résultats intéressants :
Le projet CETI (https://www.projectceti.org/) notamment permet de décoder le langage des cachalots en utilisant les principes du NLP (Natural Language Processing) et en se basant sur l’analyse des sons envoyés par les cétacés (les codas). Le but étant de récolter un maximum de ces codas (proche d’une représentation binaire) et d’y associer une action, un contexte pour pouvoir réaliser dans un second temps, un échange avec l’animal.
Zoolingua est une plateforme fondée sur du Machine Learning qui étudie la communication avec la race canine. Basée à la fois sur l’analyse des sons et la gesture, le système apprend et met en corrélation une masse d’information conséquente afin de pouvoir produire lui-même des sons compréhensibles par le chien.
Dernièrement des chercheurs ont construit un nanorobot (RoboBee) (https://www.mi.fu-berlin.de/inf/groups/ag-ki/Projects/RoboBee1.html) de la taille d’une abeille bardée de capteurs (caméra) qui, à partir des informations collectées par l’IA dans la ruche (son, vibration des ailes…), a permis de simuler la « danse des abeilles » sans que celles-ci ne se rendent compte de la présence de l’intrus !.
Enfin une étude en 2020 (https://www.nature.com/articles/s41593-020-0584-z) a favorisé l’établissement d’une première « carte de communication » avec des rongeurs en travaillant sur les ultra sons générés par les souris. L’IA traitant le spectre audio afin d’établir des « patterns » reproductibles.
On s’approche donc d’une réelle possibilité d’échanger avec les animaux mais on est encore loin d’établir un véritable langage commun (si celui-ci existe vraiment).