Nous consacrons un tiers de notre vie à dormir. Le sommeil peut-être la résolution comme l’origine de nombreux problèmes, que ce soit dans notre vie personnelle comme professionnelle. Au fur et à mesure des années et des évolutions technologiques, la qualité du sommeil a changé, au même titre que les tentatives pour l’améliorer. Mais alors, la technologie est-elle amie ou ennemie du sommeil ? En quoi influe-t-elle sur sa qualité, que ce soit un progrès ou au contraire une contrainte ?
1. La technologie, perturbatrice du sommeil
Les chiffres sont tout de même alarmants : la moitié des français n’éteignent pas leur smartphone et le gardent soit en fonctionnement, soit en veille pendant qu’ils dorment, au Etats-Unis, 72% des personnes âgées entre 6 et 17 ans dorment avec au moins un appareil électronique dans leur lit. Et avant de dormir, les utilisateurs surfent sur Internet (92 %), échangent des textos, des e-mails, des photos sur Snapchat ou Instagram (91 %), regardent la télévision (89 %), se retrouvent sur les réseaux sociaux (84 %) et jouent à des jeux vidéo (63 %).
Selon le Dr Sylvie Royant-Parola, psychiatre et présidente du réseau Morphée « On devient des dormeurs sentinelles, sur le qui-vive en permanence alors que le sommeil devrait être un moment de retrait du monde », on parle alors d’ « électronisation » des chambres à coucher, qui se traduit par l’invasion des appareils électroniques et provoquant des troubles importants du sommeil.
La production de mélatonine, hormone permettant de synchroniser et réguler les rythmes chronobiologiques, et de provoquer la sensation de somnolence est retardée par la forte luminosité émise par les écrans, que ce soit à la télévision, sur ordinateur, tablette mais également sur les smartphones. Cette lumière tient le corps éveillé en délivrant un signal d’éveil, et perturbe l’horloge biologique, qui provoque des insomnies et un sommeil agité.
Mais un mauvais rythme de sommeil a de nombreuses conséquences : obésité, diabète, anxiété, dépression, manque de concentration et difficultés d’apprentissage. Telle est la raison pour laquelle certaines technologies ont pour but d’améliorer la qualité et le rythme de sommeil.
2. La technologie au service du sommeil
Certaines entreprises se sont penchées sur cette problématique afin d’en donner des solutions. Parmi elles Sleapi, Dodow, Hush, Dreem ou encore Chillow, toutes se concentrent sur un aspect différent du sommeil afin de l’améliorer.
Sleapi est une petite lampe en forme de tortue à placer sur le front, qui permet d’éviter l’errance et les ruminations mentales, favorisant l’insomnie. Dodow est un appareil projettant un point de lumière sur lequel il faut se concentrer afin de ralentir indirectement le rythme cardiaque par la respiration. Les écouteurs extra-auriculaires sans fils Hush, qui masquent d’une part les bruits jusqu’à 70 décibels et qui diffusent d’autre part un son apaisant. Et enfin Chillow, un oreiller refroidissant permettant de diminuer la température cérébrale élevée, causée par l’activité continue du cerveau. Dreem, quant à lui, agit sur les phases de sommeil profond en les prolongeant, grâce à des sons envoyés par conduction osseuse.
Mais les effets secondaires de ces appareils sont encore méconnus, selon La National Sleep Foundation et le Consumer Electronics Association les personnes qui bénéficient de ce type d’appareil dorment en moyenne… autant que ceux qui n’en ont pas. Mais 51% reconnaissent avoir une meilleure qualité de sommeil et 60% affirment mieux comprendre leur cycle de sommeil. Mais alors quelle limite y a t-il a cette technologie ? Est-on encore capable d’écouter notre corps ou bien aurons nous besoin d’appareils comme ceux-ci plus tard, faute de s’endormir par « voie naturelle ».